
Nous avons questionné Nadia Allen, une ancienne participante devenue mentor de Vise le sommet RBC, sur son expérience.
Comment les Repaires jeunesse sont-ils entrés dans ta vie?
Ç’a commencé lorsque j’étais en dixième année lorsque je me suis inscrite au programme, auquel j’ai participé jusqu’à la fin de mon secondaire. J’ai gradué du programme à la fin de ma douzième année, puis je suis devenue mentor lors de ma deuxième année d’université.
Fréquentais-tu un Repaire jeunesse avant de participer à Vise le sommet?
J’ai commencé à fréquenter mon Repaire jeunesse local durant l’été de ma septième année, grâce à deux amis qui me l’ont fait connaître. Mes deux soeurs se sont ensuite inscrites, donc nous y allions tous ensemble. Puis, plus tard, j’ai fait partie du Conseil des jeunes du Repaire jeunesse. J’adorais donner un coup de main lors des nombreux événements.
Qu’aimais-tu le plus dans le fait de fréquenter le Repaire jeunesse?
Les gens. C’était mouvementé, avec les rénovations et les différents points de service, et j’aimais beaucoup rencontrer de nouvelles personnes et passer du temps avec elles.
Quels sont quelques bons souvenirs que tu gardes de la période où tu étais une participante de Vise le sommet?
Simplement la rencontre avec mon mentor, en général. Il faisait toujours tout ce qu’il pouvait pour m’aider afin que je puisse atteindre n’importe quel objectif que je m’étais fixé. J’avais vraiment besoin d’aide avec mon curriculum vitae et tout le processus de recherche d’emploi. En onzième année, j’ai voulu faire un voyage humanitaire en République Dominicaine, mais j’avais besoin de me trouver un emploi pour pouvoir y arriver. Mon mentor m’a aidée à déterminer ce que je devais mettre sur mon CV, il m’a montré comment le structurer et comment le formater. Il m’a aidée à trouver ce que je devais écrire et ce que je devais mettre de l’avant, et il m’a même préparé une simulation d’entrevue. J’ai ainsi pu me pratiquer et avoir une meilleure idée de ce à quoi une vraie entrevue pouvait ressembler. Et grâce à lui, j’ai obtenu mon premier emploi!
Et LE meilleur souvenir?
Lorsque j’étais une participante, on faisait souvent des sorties avec d’autres personnes du programme, pour discuter et voir ce que les autres participants faisaient avec leurs mentors. C’était génial de voir et d’apprendre à connaître d’autres mentors. Lors de la dernière sortie dont je me souviens, nous avons été faire un jeu d’évasion et c’était vraiment amusant!
Et quels bons souvenirs gardes-tu de ton expérience à titre de mentor?
J’ai connu ma « protégée » lorsqu’elle était en neuvième année. Comme je la connais depuis toutes ces années, j’ai la chance de la voir grandir et devenir mature, et c’est très gratifiant. C’est fantastique de constater à quel point elle est déterminée et veut s’améliorer. Elle est maintenant en douzième année et elle est très motivée à entrer à l’université dans le programme de son choix.
De quelle façon as-tu évolué au fil des ans dans le programme?
J’ai appris à mieux m’organiser et j’ai définitivement amélioré ma gestion du temps, tout ça grâce à Vise le sommet et à mon mentor. J’entreprends maintenant ma quatrième année de baccalauréat en science et neuroscience à l’Université Carleton.
En étudiant dans ce domaine et en travaillant avec les jeunes, vois-tu des problématiques en matière de santé mentale?
Oui, évidemment. Le stress est un facteur de risque de plusieurs maladies mentales, et il est souvent difficile pour les enfants et les ados de constater à quel point les ressources sont nombreuses autour d’eux. C’est déchirant de voir que plusieurs d’entre eux ne savent pas quelles sont les ressources qui s’offrent à eux et qu’ils ne peuvent donc pas obtenir l’aide don’t ils ont besoin au moment où ils en ont besoin. Et mon but, c’est de faire carrière dans ce domaine. Dans mes cours de biologie, au secondaire, nous avons étudié un chapitre sur la neuroscience, et j’ai vraiment aimé ça. C’est aussi une excellente voie à suivre si je souhaite être admise en médecine.
Comment arrives-tu à gérer ton temps entre tes études à l’université et ton rôle de mentor? Qu’est-ce qui t’a poussée à devenir mentor?
J’essaie de faire en sorte que mon horaire scolaire soit suffisamment flexible pour être en mesure de faire du bénévolat et de faire des activités en dehors du cadre scolaire. Je m’assure d’avoir une journée de congé pour faire autre chose. Je planifie et je gère mon temps adéquatement pour m’assurer d’avoir le temps de m’impliquer dans le programme Vise le sommet RBC. J’ai adoré participer à ce programme et je souhaite redonner parce que j’ai envie de faire, à mon tour, la différence dans la vie de quelqu’un.
Où te vois-tu dans cinq ans?
Je souhaite avoir terminé une maîtrise et que j’entamerai mes études en médecine. J’espère que j’aurai voyagé et vécu plus d’expériences marquantes.
Qu’est-ce qui t’inspire?
Mes parents sont des immigrants originaire de Saint-Vincent, et ils sont venus au Canada pour que j’aie une vie meilleure. Donc, je souhaite simplement réussir pour qu’ils puissent être heureux et fiers. C’est vraiment ça qui me motive. Et ce qui m’inspire dans mon travail avec les jeunes, c’est d’être une personne à qui ils peuvent se confier et demander conseil; c’est ce que je voulais lorsque j’étais jeune, donc je souhaite être cette personne pour eux maintenant.