Le plus récent message du PDG de Repaires jeunesse du Canada, Owen Charters.
On est enfin en mai. On prévoit une météo plus clémente presque partout au pays. Ça fait maintenant plus de 50 jours qu’on respecte la distanciation physique pour lutter contre le coronavirus.
On commence à entendre les plans de plusieurs provinces pour rouvrir les entreprises et retourner graduellement à la vie en société.
Ce sont des plans préliminaires, graduels, et il semble qu’on puisse commencer à faire preuve d’un optimisme prudent. On peut commencer à espérer le retour d’une partie de notre routine, de la vie qu’on menait avant la pandémie. Pour certains, comme moi, ça peut vouloir dire aller se faire couper les cheveux. Pour plusieurs, ça veut dire qu’on peut commencer à rêver au jour où nous pourrons retourner à un semblant de vie normale dans nos Repaires jeunesse, continuer le travail que nous devons faire : être présents pour les enfants, les ados et les familles qui comptent sur nous.
Mais la vie normale ne sera plus pareille. On doit se préparer à une nouvelle réalité. Il y aura de nouvelles façons de faire. De nouvelles précautions. Des façons de rester en santé et de se protéger. Et on continuera de maintenir une certaine distance entre nous.
Le coronavirus reste un danger et, même si la courbe s’aplatit, derrière les statistiques il y a de vraies personnes, de vraies familles, qui souffrent et qui perdent des êtres chers. Nous devons continuer de nous protéger et de prendre les mesures nécessaires pour garder les gens en santé et en sécurité.
Le mois de mai est synonyme de printemps, de gazon vert et de fleurs. Mais c’est aussi le retour de la pluie et la neige qui fond. Les inondations font partie de la réalité à ce temps-ci de l’année. Le Boys & Girls Clubs of Fort McMurray en Alberta est sous l’eau alors que la ville est aux prises avec des inondations majeures. Comme le Repaire jeunesse offrait des services de garde d’urgence, nous sommes en contact avec eux pour voir comment nous pouvons aider.
On continue d’entendre des histoires comme celle-là; une accumulation de défis à gérer en pleine pandémie. Ce n’est pas facile. On vit tous un bouleversement émotionnel. On est tous confrontés à des situations très difficiles. On a tous eu des choix déchirants à faire.
Cela étant dit, j’ai vu le côté résilient des Repaires jeunesse ressortir. On doit maintenant commencer à planifier la réouverture. Pas un retour à la normale, mais à une réalité un peu différente. Une réalité où nous pourrons accueillir les enfants à nouveau. Où nous devrons mettre de nouvelles mesures en place pour garder tout le monde en santé et en sécurité.
On n’est pas encore prêts, mais on doit commencer à planifier pour la suite. Une suite un peu différente.