Cette déclaration a été coécrite par des membres du Conseil national des jeunes (CNJ). Le CNJ est composé de jeunes des quatre coins du pays et qui se penchent sur les enjeux et les objectifs qui s’avèret importants pour les jeunes partout au Canada. Le CNJ est indépendant de BGC Canada.
En tant que jeunes des Clubs BGC des quatre coins du Canada, nous nous intéressons aux politiques et aux questions urgentes qui touchent les jeunes de tout le pays. Nous applaudissons la création du Rapport sur l’état de la jeunesse, qui braque les projecteurs sur des enjeux hautement importants : la réconciliation, le climat, la santé, l’emploi, ainsi que le leadership et l’acquisition de compétences.
En tant que membres d’un peuple colonisateur occupant des territoires autochtones, nous sommes préoccupés par le racisme systémique et l’oppression que subissent continuellement les jeunes et les communautés autochtones à travers le Canada et ses nations. Nous faisons écho à la demande du Rapport sur l’état de la jeunesse, qui enjoint aux Canadiens non autochtones d’assumer leur responsabilité citoyenne et de découvrir l’histoire, les cultures et les droits des premiers gardiens de ce territoire. Nous demandons au gouvernement de tenir ses promesses et de prendre des mesures concrètes en donnant suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, y compris la restitution des terres, afin de réconcilier les communautés autochtones et non autochtones.
Les jeunes comme nous auront à assumer les coûts entraînés par les changements climatiques; nous ressentons donc une grande frustration à l’égard des gouvernements et de leur réaction nonchalante face à la crise climatique actuelle. Les jeunes d’ici et d’ailleurs méritent de grandir dans un environnement propre, sûr et sain. Nous faisons écho aux demandes du rapport et enjoignons au gouvernement de privilégier l’avis des scientifiques et Aînés autochtones plutôt que les intérêts des entreprises, et nous exigeons la prise immédiate de mesures concrètes à l’endroit des principales industries responsables des émissions de gaz à effet de serre.
La pandémie de COVID-19 a amplifié plusieurs des difficultés auxquelles font face les jeunes des quatre coins du pays. Compte tenu de l’incertitude qui règne dans nos vies, de la perturbation du cours de nos études, des emplois que nous avons perdus ou qui se font trop rares, et de la difficulté d’avoir accès à nos sources de soutien habituelles, il est plus important que jamais que la santé mentale des jeunes soit prise en charge. Malheureusement, le soutien offert est insuffisant, en particulier au sein des petites communautés. Nombreux sont les gens qui pensent que la technologie est la solution. Toutefois, les communautés en question ne disposent souvent pas d’un accès stable et constant à Internet, et certains jeunes ne disposent même pas d’appareils. Les jeunes ont le désir et la volonté de chercher des services qui les aideront à résoudre leurs problèmes de santé mentale et physique, mais ils ont besoin de services adaptés à leurs besoins précis.
La pandémie a aggravé des problèmes auxquels les jeunes faisaient déjà face en matière de leadership et d’emploi. Les jeunes de partout au pays ont du mal à trouver un emploi intéressant et des occasions d’exprimer leur leadership. Souvent, ceux qui sont les plus touchés par ces problèmes sont les mêmes qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer à ce sujet. Par exemple, les jeunes qui vivent dans des régions rurales éloignées ont généralement très peu d’occasions de découvrir et de renforcer leurs compétences en matière de leadership et d’emploi.
Nous appuyons la demande énoncée dans le Rapport sur l’état de la jeunesse en faveur d’un investissement accru dans les stages rémunérés et les occasions d’emploi débouchant sur des possibilités d’avancement professionnel, et nous croyons également qu’il est nécessaire de mettre en place une base de données centralisée (autre que le très peu convivial Guichet-Emplois) pour compiler les occasions d’emploi et de leadership pour les jeunes du Canada.
Dans la foulée de la nomination du nouveau cabinet, nous avons hâte de connaître les mesures que prendra l’honorable ministre de la Jeunesse pour donner suite aux recommandations du Rapport sur l’état de la jeunesse. Il est essentiel de donner aux jeunes les moyens d’agir et de faire entendre leur voix sur des questions clés, car le militantisme permet aux jeunes de s’épanouir, d’améliorer leur santé et leur sécurité d’emploi et d’apporter une précieuse contribution à leur communauté, à leur Club et à leur pays.