La Première Nation Tk’emlups te Secwépemc a découvert les restes de 215 enfants sur le site d’un ancien pensionnat autochtone à Kamloops.
C’est une découverte horrible, déchirante, une tragédie de grande ampleur. Les drapeaux sont en berne dans tout le pays, en hommage à ces enfants qui ont été arrachés à leur famille, à leur mode de vie, à leurs traditions et à leur culture, et envoyés au pensionnat.
L’histoire des 215 enfants de Kamloops est une histoire qui s’est répétée à maintes reprises dans les pensionnats du pays. Ces institutions se souciaient peu des vies dont elles avaient la charge. Nous avons toujours su qu’il y avait des décès – ceux qui étaient documentés et beaucoup d’autres qui ne l’étaient pas. Les enfants sont morts en raison de maladies, de négligence, de punition, de malnutrition ou de tentatives d’évasion. Les 215 âmes perdues sont un rappel brutal du nombre d’enfants qui ont perdu la vie, du nombre de jeunes gens qui ont été mis de côté dans la quête immonde de « sortir l’Indien de chaque enfant ».
La tragédie des pensionnats n’est pas « de l’histoire ancienne » – c’est un traumatisme permanent pour les familles et les communautés. Et elle devrait être un signal d’alarme pour nous tous – un rappel que nous devons créer un avenir différent. Nous devons faire plus.
Le Mois national de l’histoire autochtone commence demain. C’est l’occasion de réfléchir, de s’informer et d’agir. Les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation n’ont toujours pas été entendus. Il est de notre responsabilité collective d’écouter, d’apprendre et d’agir.
Pour tous les enfants qui ont été enlevés. Pour tous ceux qui vivent aujourd’hui avec le traumatisme de leur passé. Pour tous ceux qui ont péri. Pour ces 215 petites âmes.
Ligne d’écoute nationale sur les pensionnats indiens, accessible 24 heures sur 24 : 1-866-925-4419