Par Owen Charters, président-directeur général, BGC Canada
le 22 mars 2023
Par un beau matin, pendant que je déjeunais à la salle à manger d’un hôtel à Ottawa, je discutais avec une personne travaillant dans un autre organisme jeunesse. Une femme attablée à côté de moi s’est retournée et m’a dit : « Vous avez dit que vous travaillez chez BGC? Cet organisme a sauvé la vie de ma cousine. »
Surpris, je lui ai demandé de m’en dire plus. Cela nous a menés à un échange de courriels à la fin duquel sa cousine m’a raconté son histoire directement. Avec sa permission, je la publie ici pour vous.
« Je serais ravie de raconter comment mon Club a changé ma vie. Je suis une survivante de violence psychologique, émotionnelle et physique de la part d’un parent. Pendant ma jeunesse, le Club était un refuge où je me sentais en sécurité. Pendant quelques heures, je pouvais échapper à mes problèmes et me contenter d’être une enfant.
Faire partie du Club m’a donné l’occasion de voir tant de choses et de vivre tant d’expériences que je n’aurais pas pu vivre autrement. Je me suis fait énormément d’amis, et le Club m’a aidée à apprendre l’anglais, le français étant ma langue maternelle. C’est grâce au Club que je sais parler anglais aujourd’hui. J’y ai même appris à nager!
J’ai fréquenté le Club BGC qui se trouve au 2528, avenue Dumaurier, dans l’ouest d’Ottawa. J’habitais alors dans un quartier juste à côté. Je me souviens du moment passé à attendre impatiemment qu’il soit 15 h 30 pour pouvoir courir jusque-là et aller m’inscrire. Ce Club a fait tellement de bien dans notre collectivité avec ses barbecues, ses tournois de basketball (des compétitions entre les quartiers où plus de 300 personnes se réunissaient au Club – c’est fou, le nombre de personnes qu’il y avait là!), des spectacles d’artistes amateurs, des sorties dans des camps agricoles et au parc aquatique Mont Cascades… Tout cela était une véritable bénédiction pour nous.
Si nous avions besoin de quoi que ce soit, nous savions que nous pouvions toujours nous tourner vers Tim, Theresa ou Kim, qui feraient de leur mieux pour nous aider. Si nous avions besoin de chaussures pour jouer au basketball ou au soccer, ils en avaient une paire de la bonne pointure. Ils ont toujours su s’adapter et apporter au Club les changements nécessaires pour répondre à nos besoins. Je me rappelle la fois où Tim et Theresa ont réalisé que beaucoup d’enfants du Club avaient du talent pour la musique et aimaient le rap. Ils ont alors décidé d’ajouter un studio d’enregistrement dans la salle de musique.
Il y avait un jardin derrière le Club, et je me souviens que cela m’emballait énormément, parce que j’adorais planter des semis. Et nous utilisions les légumes pendant le cours de cuisine tous les mardis à 17 h. Ma mère a commencé à appeler Theresa « Mère Theresa » parce qu’elle était très gentille. Cela faisait du bien à maman de savoir que nous avions un endroit sûr où nous pouvions nous amuser et être nous-mêmes. Chaque année, elle signait les formulaires d’admission pour mon frère et moi, sans poser de questions.
Que de souvenirs précieux! Je serai toujours reconnaissante de l’amour, de la sécurité, de la joie, du confort et des possibilités que cet endroit nous a donnés, à moi, à mon frère et à tous les autres enfants avec qui j’ai grandi. Je connais des gens qui sont maintenant dans la trentaine et racontent encore à quel point Tim était drôle et à quel point le Club a été bénéfique pour eux pendant leur jeunesse. Voilà à quel point cet endroit a changé la vie de plusieurs d’entre nous.
Je suis également reconnaissante envers les personnes qui ont fait des dons au Club au fil des ans (chaque année, en avril, nous organisions un gala auquel différentes personnes venaient pour faire un don au Club) et qui ont ainsi permis au Club de nous donner ce dont nous avions besoin.
Je crois qu’il est très important que les gens sachent qu’un endroit comme BGC peut avoir des effets incroyablement positifs et changer la vie des enfants qui viennent d’un quartier comme celui où j’ai grandi. Les gens oublient peut-être ce qu’on leur a dit ou ce qu’on leur a fait, mais ils n’oublient jamais comment on les a fait se sentir.
Le Club m’a permis de me sentir importante, de sentir j’ai de la valeur. Il m’a fait énormément de bien. Et je voudrais que chaque enfant vive le même bonheur que celui que mon appartenance au Club m’a fait vivre. »
Tu as déjà été membre de BGC? Ton Club a changé ta vie?