Par Owen Charters, président-directeur général, BGC Canada
13 juin 2023
Récemment, nous avons fait parvenir au personnel de BGC des guides de style décrivant des manières d’employer un vocabulaire plus inclusif et approprié pour parler de différents groupes de personnes, dans diverses situations.
Le vocabulaire évolue sans cesse et, malgré certains aspects qui semblent régresser (à cause de l’utilisation des emojis, peut-être?), la tendance est généralement au progrès. BGC Canada est un fournisseur de services sociaux; nous nous devons donc d’être en phase avec les populations et les causes que nous servons et appuyons. Cela signifie notamment que nous devons porter attention au vocabulaire que nous utilisons. Nous devons être progressistes. Nous devons suivre les pratiques exemplaires et assurer une représentation adéquate des populations et des enjeux dont nous parlons.
Équité, diversité et inclusion
Le parcours de BGC Canada vers l’équité, la diversité et l’inclusion est enraciné dans nos valeurs fondamentales : sentiment d’appartenance, respect, encouragement et soutien, collaboration, expression. En savoir plus.
Par le passé, j’ai travaillé avec des enfants en situation de handicap, et nous avions reçu dès le départ une formation pour nous sensibiliser au vocabulaire valorisant à privilégier. Une formulation frustrante que l’on entend souvent dans les médias est : « Elle était confinée dans un fauteuil roulant. » Les personnes en fauteuil roulant ne sont pas confinées. C’est même tout le contraire; le fauteuil roulant offre mobilité et autonomie; ça n’a rien à voir avec le confinement.
Les gens en situation de handicap ne veulent pas être « des handicapés »; ce sont d’abord et avant tout des êtres humains, le handicap ne vient pas en premier. C’est pourquoi le terme « personnes en situation de handicap » est beaucoup plus approprié. Et de plus en plus, certaines personnes préfèrent se définir comme « handicapables ». Après tout, si on y pense, pratiquement TOUT LE MONDE vit avec une forme ou une autre de handicap. Je porte des lunettes, autrement je n’y vois rien. Certaines personnes font de l’asthme et ne peuvent pratiquer certaines activités sportives sans avoir leur pompe sous la main. Alors, pourquoi sentons-nous le besoin de faire la distinction entre les personnes dont le handicap est « évident » et celles pour qui il est moins visible?
Voilà qui explique l’importance des guides de style en matière de vocabulaire inclusif.
Les mots comptent. Ils devraient être valorisants plutôt que rabaissants. Il est facile de retomber dans de mauvaises habitudes; les médecins en sont un exemple tristement reconnu : « As-tu eu le temps de voir le diabétique dans la salle d’examen 1? Je viens de parler à l’amputé dans la salle 2. » Ce vocabulaire fait complètement abstraction de la personne, ce qui mine le respect auquel les patient.e.s ont droit. Ce sont des personnes à part entière qui ont des besoins et une vie à l’extérieur de leur blessure ou de leur maladie.
L’une de nos valeurs fondamentales est le respect : « Nous veillons à ce que chaque personne soit entendue, valorisée et traitée de façon équitable. » Nous devons donc employer un vocabulaire qui témoigne de ce respect.
Vous cherchez des guides de style en matière de langage inclusif? Je vous recommande les suivants :
- Guide de grammaire neutre et inclusive – Divergenres
- Pronoms neutres et pronoms genrés – Pride at Work Canada
- Guide d’écriture pour toutes et tous – Université de Montréal